Animation : INDIGNEZ VOUS… CONTRE L’INJUSTICE – ESAÏE 1.16-31
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Nous sommes le mercredi 28 août 1963, et devant plus de 250 000 personnes, le révérend Martin Luther King déclame son célèbre discours « I have a dream ». Devant une foule acquise à sa cause, le pasteur baptiste n’hésite pas à affirmer que : « toute injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs ». Le texte du prophète Ésaïe nous invite à voir comment Dieu perçoit l’injustice et comment il se dresse en s’opposant à celle-ci.
Contexte initial
Fiche préparée pour célébrer la semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2023.
Intérêts
- Lire Ésaïe 1.16-31 permet de comprendre et de ressentir à quel point Dieu a en horreur l’injustice.
- Le texte nous aide à saisir l’importance de la justice,
- et nous permet de comprendre le soin que Dieu porte aux populations les plus fragiles.
Aspects pratiques
Matériel
- Un vidéoprojecteur et ordinateur
- Photocopies du texte d’Ésaïe 1.16-31 avec les consignes + code couleurs (en fonction du nombre de groupe) à télécharger ici
- Gommettes autocollantes de couleurs différentes
- Feuilles blanches
- Stylos
Méthode
Déroulement
Accueil (10 min)
Les membres du groupe se divisent en deux cercles : un petit qui vient se placer au centre d’un cercle plus grand. Les personnes du cercle intérieur se tournent face aux personnes du cercle extérieur. Il faut faire en sorte que chaque personne soit face à quelqu’un d’autre.
Poser une série de questions et de petits défis (voir des exemples ci-dessous) :
- Votre ville de naissance ?
- Essayer de toucher votre nez avec votre langue.
- Faites un pierre-feuille-ciseaux.
- Annoncer votre prénom.
- Qu’avez-vous mangé au petit déjeuner ce matin ?
- La personne la plus jeune du binôme fait son meilleur pas de danse.
- Etc…
Le temps de réponse/réalisation est court, entre 15 et 30 secondes maximum, afin de privilégier le dynamisme. À chaque nouvelle question, les cercles pivotent dans des sens opposés afin de changer de partenaire.
Au bout de 6-7 questions, les personnes l’une en face de l’autre forment un binôme pour l’entrée en matière.
Entrée en matière (10 min)
Jeu des trois minutes (écoute active de soi et de l’autre, avec 3 questions, pas de réaction à manifester aux propos exprimés)
- As-tu vécu une situation d’abus de pouvoir/d’injustice ?
- As-tu déjà été dans une situation de domination/de prise de pouvoir ?
Visite guidée (30 min)
Distribuer le texte et former des sous-groupes de 3 personnes pour explorer le texte et voir ce qui est en jeu. Chaque sous-groupe aura les mêmes consignes.
Une première lecture en commun est faite par l’animateur.
Consignes pour explorer le texte en sous-groupes : utilisation de la méthode « De toutes les couleurs ». Celle-ci sera précédée de 3 questions préliminaires qui permettront à chaque sous-groupe d’amorcer une première analyse. Laisser 10 minutes pour cette première étape.
- Repérez les sujets des verbes.
- Comment le locuteur du discours est-il présenté par le texte ?
- Quel est le ton de son propos ?
- A qui s’adresse-t-il ?
Démarche (15 min)
Distribuer à chaque personne des gommettes de couleurs différentes. Chaque personne est invitée à relire le texte en étant à l’écoute de ce qu’elle ressent. Au fil de la lecture, on colle des gommettes selon le code couleur proposé :
- Rouge : pour ce qui évoque la colère et l’injustice
- Noir : pour ce qui semble faire écho à la notion de faute
- Jaune : pour ce qui évoque la notion de justice
- Vert : pour ce qui me donne envie d’espérer
- Bleu : pour ce qui ne me semble pas clair
Ce code sera rétroprojeté pour tous.
L’animateur veille à ce que cette relecture se déroule dans le silence. Il rassure ceux et celles pour qui la démarche pose question : il s’agit simplement de mettre en couleur la façon dont chacun reçoit le texte dans l’instant présent.
Lorsque tous ont terminé, l’animateur invite les participants à se regrouper à nouveau en sous-groupes de trois et à découvrir les couleurs que les uns et les autres ont mis.
Puis, en plénière, l’animateur propose aux participants de faire part de leurs découvertes. Il met en lumière les accords et les différences exprimés.
Appropriation, actualisation (20 min)
Esaïe 1.16-31 peut se lire comme un plaidoyer contre l’injustice. Il peut être intéressant dans cette partie de présenter en introduction deux figures ayant fait de la lutte contre l’injustice un combat politique.
Émile Zola est un écrivain et journaliste français de la fin du 19ème siècle. Le 13 janvier 1893, il publie un article avec un titre percutant « J’accuse » afin de protester contre les accusations de trahison faites à l’encontre du capitaine Albert Dreyfus. Pour l’écrivain, c’est parce que le capitaine Dreyfus était de confession juive qu’il fut injustement accusé.
Stéphane Hessel est un ancien diplomate. Il encourage à sa manière de s’indigner contre des formes d’injustice : « quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé ».
Tout comme ces personnalités, inviter les participants à écrire individuellement un court plaidoyer dénonçant une injustice qu’ils ont vécue ou qu’ils ont pu observer. Un temps de restitution orale suivra. On pourra donner la parole à 5 volontaires qui aimeraient partager ce qu’ils ont écrit.