Animation : BONHEUR ET MALHEUR (2E SÉANCE) – GENESE 2.8-9, 15-17 & 3.1-1

Publics : Adultes Avertis Familiers
Moyens : L'écrit La lecture La parole Le dessin
Méthodes : Aucun
Textes bibliques : Ancien Testament Genèse
Durées : Journée Longue (dès 1h30)
Guide de l'animateur (PDF)

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Une animation biblique pour réfléchir à la place centrale des limites dans nos vies, à nos rapports aux limites, pour les apprivoiser et même les recevoir comme grâce du Créateur.


Contexte initial

Cette fiche a été pensée à la fois en lien avec la thématique proposée par l’événement hackmybible.fr 2021 (« Écologie intérieure ») et le colloque « Les responsabilités chrétienne dans la crise écologique » (du 22 au 24 février 2021) et tout particulièrement la présentation de Patrice Rolin intitulée « La crise écologique comme crise spirituelle du rapport à la limite ». Créée par des membres de l’équipe de pilotage de animationbiblique.org, cette animation vise à questionner nos rapports à la limite dans la Création.

Intérêt

  • Réfléchir à l’écologie intérieure à partir de Genèse 2
  • Comprendre et expérimenter de façon positive la notion de limite
  • Cette animation est une lecture personnelle pour articuler sa propre vie au texte.

Aspects pratiques

Progression :

  • La 1re séance explore les limites dans nos vies et dans le texte biblique
  • La 2e séance interroge les notions de bonheur et de malheur
  • La 3e séance invite à l’accueil libérateur de nos limites sous le regard de Dieu

Pour l’entrée en matière :

  • Disposer d’un paperboard (avec suffisamment de grandes feuilles) et de feutres
  • Prévoir des feuilles blanches et des feutres pour les participants
  • Préparer un poster avec une variété d’émoticônes et/ou des gommettes jaunes (une planche par participant) (à télécharger ici)

Pour la visite guidée du texte :

  • Fournir aux participants un montage du texte de Genèse 2.8-9, 15-17 mis en page de façon à bien distinguer la narration et les différentes prises de parole (à télécharger ici)
  • Disposer d’un paperboard (avec suffisamment de grandes feuilles) et de feutres
  • Avoir à disposition plusieurs traductions de la Bible (Segond 1910 ou Colombe, NBS, PdV ou BFC, TOB…) ou au moins un montage en parallèle de traductions différentes du verset 17.

Pour les temps d’appropriation :

Pas de matériel spécifique

Déroulement

2e séance “Les arbres du jardin de l’existence” (Gn 2.8-9 & 15-17)

Accueil (5 mn)

Accueillir les participants et, si la première séance a été faite, rappeler ce qui a été dit en demandant à chacun et chacune de formuler brièvement un élément important qu’il ou elle a retenu de la première séance autour de la rencontre des limites…

Inviter celles et ceux qui ont réfléchi à la question posée en fin de séance à partager leurs réponses : « Existe-t-il des créatures vivantes ou inanimées qui soient sans limites ? » Recueillir les différentes réponses sans les mettre en débat.

Sinon aller directement à l’entrée en matière.

Entrée en matière (25 mn)

Afficher un grand poster représentant une grande variété d’émoticônes et demander si chacun et chacune comprend ce que représentent ces différents symboles ; les explications pourront être données par les participants à ceux et celles qui n’en seraient pas déjà familiers (sans entrer dans le détail de la signification de chacun de ces symboles).

Puis proposer aux participants de composer pour soi-même sur une feuille de papier une représentation du déroulement de sa vie grâce à une ribambelle d’émoticônes (en dessinant sommairement ceux-ci sur la feuille ou directement sur les gommettes jaunes de la plaque). Chaque émoticône pourra représenter la tonalité générale d’une année ou d’une période de vie.

Dans tout cet exercice, on veillera à ne pas expliciter ce que sont pour chacun et chacune les expériences de vie ainsi représentées). (5mn)

Quand chaque participant a réalisé la ribambelle de sa vie, dire aux participants que s’il y a des périodes qu’ils et elles souhaiteraient ne pas avoir vécues, ils et elles peuvent les retirer de cette ribambelle de vie en rayant l’émoticône ou en décollant les gommettes correspondantes. Ils et elles peuvent les remplacer par un émoticône de leur choix.

Quand tout le monde a ainsi modifié la ribambelle de sa vie à sa guise, demander aux participants de méditer une minute en silence sur cette vie ainsi recomposée. (5mn)

Le bon, le moins bon et le mauvais, le bien, l’indifférent et le mal, le bonheur et le malheur, ont sans doute composé les ribambelles originales de chacun et chacune… et pour la recomposée ?

En silence, réfléchir ce qu’inspire l’exercice qui vient d’être fait (5 mn).

Pas d’autre conclusion qu’une transition vers la relecture du récit d’Éden pour se promener parmi les arbres du jardin de l’existence…

Visite guidée (40 mn)

Distribuer le texte biblique à tous les participants (Gn 2.8-9, 15-17 & 3.1-13).

Demander à un ou deux participants d’assurer la lecture de Gn 2.8-9 puis de Gn 2.15-17 à haute voix.

Durant la lecture, les participants sont invités à repérer toutes les mentions d’arbres ou d’un arbre particulier ; ils et elles pourront souligner ces évocations et les expressions qui qualifient ces différents arbres. (5mn)

Après la lecture, un ou une volontaire associe une personne par arbre qu’il ou elle a répertorié et les place dans le jardin, représenté par la salle, en silence. Le ou la volontaire revient à sa place.

Demander aux autres s’ils et elles sont d’accord avec la disposition des arbres (personnes) dans le jardin. Si quelqu’un est en désaccord, il ou elle place autrement les personnes représentant les arbres, toujours en silence.

Quand le groupe entier est d’accord sur la disposition des arbres, les participants nomme les arbres.

Puis faire des sous-groupes (3 à 5 personnes) pour nommer les différentes expressions qui qualifient ces arbres. Dans la discussion, le sous-groupe doit se mettre d’accord sur ces expressions et/ou qualifications. Puis, ils et elles écrivent une expression, qualification sur un post-it.

En plénière, une personne par sous-groupe rapporte oralement par des formules condensées les compréhensions qui ont semblé les plus pertinentes ou suggestives. (5mn)

Revenir en sous-groupes, poser cette question :

Qu’en est-il maintenant de l’arbre “de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais” ?

On pourra demander à plusieurs participants de relire dans différentes traductions de la Bible (Segond 1910 ou Colombe, NBS, PDV ou BFC, TOB…) le verset 17.

Discussion en plénière (20mn) :

  • Comment comprendre le mot “connaissance” dans ce verset ? S’agit-il d’une connaissance intellectuelle ou pratique ? Technique ou morale ? Générale et abstraite ou concrète et pratique ?

Après quelques minutes d’échange, l’animateur signale que la même racine hébraïque (YaDa“) est employée à six reprises dans le récit. Lire les versets en question :

  • en 2.17 (qualifiant le même arbre)
  • en 3.5 (“Dieu le sait…” et “comme des dieux connaissant…”)
  • en 3.7 (“ils surent qu’ils étaient nus”
  • en 3.22 “comme l’un de nous pour la connaissance…”
  • en 4.1 (“l’homme connut Ève, sa femmes…”)

Discuter ces questions :

  • Dans ces versets, pour ce qui concerne les humains, quels sont les objets de cette connaissance ?
  • Dans notre récit, comment comprendre la connaissance “du bien et du mal” / “de ce qui est bon et de ce qui est mauvais” / “du bonheur et du malheur”… ? Comme une connaissance morale ? expérimentale ? existentielle… ?
  • Au début du récit, les humains connaissent-il le bonheur ou le malheur ?
  • Dieu souhaite-t-il que les humains restent dans l’ignorance ?

On ne cherchera pas nécessairement à arriver à une compréhension commune sur chacune de ces questions, elles peuvent même rester ouvertes !

 

Appropriation, actualisation (20 mn)

Pour terminer, chacun et chacune reprend sa feuille avec les émoticônes et ouvrir la réflexion personnelle avec ces questions :

  • Souhaiteriez-vous pour vous-mêmes une existence humaine qui ne fasse l’expérience ni du bonheur, ni du malheur ? Comment qualifier ce que serait une telle existence ? (10mn)
  • L’expérience du bonheur peut-elle se produire sans connaissance du malheur ?
  • L’expérience du malheur peut-elle se produire sans connaissance du bonheur ?

Enfin, chacun et chacune adresse à Dieu une prière sur un post-it qu’il ou elle plie et dépose dans un panier placé au centre. Inviter à une prière commune :

« Seigneur nous déposons devant toi nos prières et nos vies afin que tu les bénisses. Amen ».

—o0o—

« Ayez entre vous les dispositions qui sont en Jésus-Christ :
lui qui était vraiment divin, il ne s’est pas prévalu d’un rang d’égalité avec Dieu,
mais il s’est vidé de lui-même en se faisant vraiment serviteur,
en devenant semblable aux humains ; reconnu à son aspect comme humain. »
(Lettres de Paul aux Philippiens 2.5-7)