Théorie : S’approprier le texte biblique

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Comment faire le pont entre le texte biblique, les questions existentielles et le con-texte socio-culturel d’aujourd’hui (actualisation) ? Quel pont entre le texte biblique et nous/moi (appropriation) ?


Appropriation, actualisation

S’approprier un texte, c’est reconnaître en quoi il me concerne, ce qu’il a à nous dire.

C’est établir la relation entre le texte biblique, la vie personnelle de chacun, et le groupe réuni.

Actualiser un texte, c’est reconnaître les paroles ou les valeurs qui font sens pour notre présent et les exprimer dans le langage et pour le contexte d’aujourd’hui.

La Bible elle-même propose des actualisations successives d’événements, personnages et thèmes.

Ne pas aller trop vite…

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Aller trop vite à l’actualisation ou à l’appropriation ne permet pas de laisser parler le texte tel qu’il est, ni de se laisser toucher par son histoire. Quand on lit la Bible, on peut être confronté à des situations difficiles à comprendre culturellement, ou vivre des crispations devant les textes où la représentation de Dieu ne correspond pas à l’image que nous en avons. Une actualisation trop rapide peut créer des distorsions de lecture, car tous les textes bibliques n’ont pas la même visée ; certains cherchent à enseigner, d’autres à faire réfléchir, quelquefois même à déstabiliser les lecteurs pour les faire changer d’optique.

Aussi, pour ne pas « manquer » l’écoute du texte, il est indispensable de prendre le temps d’une lecture attentive dans son contexte.

Favoriser l’expression de soi et du groupe

L’animateur a, entre autres missions, celle d’aider le groupe à faire ressortir non seulement des analogies entre le texte et leur situation propre, mais aussi des différences.

Ensuite, l’animateur favorise l’expression de paroles personnelles et de paroles communautaires. Il aide les participants à s’exprimer en « je » et non en « on », ce qui laisse la liberté à chacun d’actualiser ce qu’il entend, sans forcer les autres à adopter son point de vue. Il peut arriver qu’un texte rejoigne difficilement l’actualité du groupe ou de tel ou tel membre. Le rôle de l’animateur est alors de veiller à ce que la situation soit nommée et respectée par tous.

Un travail dans la durée

Prendre le temps de lire un texte lui donne la possibilité d’habiter un peu plus notre mémoire.

Il peut alors mûrir en nous, faire son propre chemin. C’est parfois de façon inattendue, longtemps après sa lecture, qu’un texte entre dans l’actualité de nos vies, qu’il nous construit et nous anime.

Concrètement

Dans un groupe, le dialogue entre le texte et la réalité des lecteurs peut se faire naturellement, en cours de lecture. Il est inutile alors de prévoir un temps dédié à cela. Mais il peut arriver que l’actualisation ou l’appropriation soient difficiles ou même bloquées. C’est alors à l’animateur de réfléchir à la façon d’aider les uns et les autres à entrer dans cette démarche et de proposer éventuellement une méthode spécifique avant ou après la visite guidée du texte biblique.

Pour en savoir plus sur les étapes d’une animation biblique